L’État contre les citoyens : Un modèle à bout de souffle

20% contre le reste de la société

La situation actuelle d’un gouvernement qui ne satisfait pas 80 % de la population offre une opportunité unique pour les anarchistes de réaffirmer leurs positions. Deux mois se sont écoulés depuis que cette pseudo-démocratie, que les gouvernements et partis politiques défendent bec et ongles, a une nouvelle fois montré ses failles. Pour les anarchistes, la période suivant la dissolution du pouvoir central est un terreau fertile. Jamais auparavant nous n’avons eu autant de preuves que l’État ne sert à rien.

 

Les partis politiques actuels réduisent la démocratie à un simple jeu de contrôle des opinions et des oppositions. Leur priorité n’est jamais de s’interroger sur le bien commun, mais de savoir comment limiter l’expression des courants de pensée concurrents. Depuis deux mois, les débats se concentrent sur la manière de redistribuer l’argent, de retirer des droits, ou encore d’exclure des idées. Aucun des partis en lice ne déroge à cette logique de domination. Chacun, sans exception, défend ses 20 % comme étant supérieurs aux 80 % des citoyens qui ne les ont pas choisis. Cela constitue la preuve même de l’échec du système électoral. Ces gouvernants devraient se poser des questions, se remettre en cause, et surtout chercher des solutions pour redonner espoir à une population qui a depuis longtemps déserté le jeu biaisé des élections.

L'hypocrisie du pouvoir en place

Au lieu de s’excuser pour leur incapacité à représenter l’immense majorité des citoyens, ces dirigeants continuent de se conforter dans l’idée qu’ils agissent pour le bien commun, bien qu’ils ne soient élus que par une minorité. Ils nous expliquent, d’un ton condescendant, que la dette, la crise, et la morosité généralisée sont le fruit de facteurs extérieurs, des erreurs du passé ou de la malchance. Jamais il n’est question de leur responsabilité directe. Jamais ils ne remettent en cause le fonctionnement du système actuel, qui exploite une grande majorité de la population pour nourrir une petite élite.

L’anarchisme, en revanche, remet en question ces fondements. Nous voyons clairement l’exploitation sous-jacente dans ce modèle économique où ceux qui travaillent sont continuellement opprimés, forcés de produire toujours plus, alors que ceux qui spéculent sur la valeur du travail des autres vivent confortablement, sans jamais connaître l’incertitude du lendemain. Les classes laborieuses, elles, sont confrontées à l’idée d’une retraite de plus en plus lointaine, d’un salaire qui ne suit pas la montée du coût de la vie, et d’une précarité croissante.

Mais qu’en est-il des riches ? Les élites qui possèdent et contrôlent les moyens de production vivent-elles avec la même anxiété que les travailleurs ? Ont-ils peur de ne plus pouvoir remplir leurs yachts, ou de ne plus pouvoir payer leur personnel de maison ? Non, bien sûr. Ces personnes vivent dans un univers à part, où l’argent est généré par l’argent, sans aucune corrélation avec la production réelle. Ils n’ont aucun intérêt à changer le système, car ils en sont les premiers bénéficiaires.

Justice sociale : le moment est venu

Les gouvernements et les élites nous répètent sans cesse que taxer les riches, ou même leur imposer des limites, serait dangereux.

Ils menacent de quitter le pays, emportant avec eux leur fortune et, soi-disant, les emplois qu’ils créent.

Pour les anarchistes, la réponse est claire : qu’ils partent donc ! L’idée que nous avons besoin des riches pour faire fonctionner la société est un mensonge profondément enraciné dans le discours dominant.

Nous n’avons pas besoin de ces exploiteurs pour que les usines fonctionnent, pour que les machines tournent. Nous avons besoin de justice, d’égalité, et de reprendre le contrôle de nos vies.

Lorsque les riches partiront, nous prendrons le contrôle des usines, des machines, et de toutes les infrastructures qu’ils possédaient.

Nous n’avons pas besoin de leurs dividendes ou de leurs profits pour investir dans nos propres projets collectifs.

La part de production qu’ils nous volent suffira largement à couvrir les besoins d’investissement pour améliorer nos conditions de vie.

L’État, en tant qu’institution, n’a plus aucune légitimité pour organiser ou diriger la société.

Le système actuel, fondé sur la hiérarchie, l’oppression économique, et la confiscation des richesses par une minorité, est à bout de souffle.

Il est temps pour les travailleurs, pour les citoyens, de prendre leur destin en main.

L’État et le capital ne sont pas nécessaires pour organiser la société.

Ce sont des parasites qui s’accrochent à une machine en marche, mais ils ne produisent rien.

La dissolution de l’État, loin d’être une catastrophe, offre l’opportunité de réorganiser la société sur des bases de solidarité, de justice, et d’égalité.

Les anarchistes ont toujours défendu cette vision d’une société sans exploitation, où chacun contribue selon ses capacités et reçoit selon ses besoins.

Aujourd’hui plus que jamais, cette vision n’est pas seulement possible, elle est nécessaire pour surmonter les crises que le capitalisme a engendrées.

Il est temps de reprendre ce qui nous appartient.

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