La médiathèque du blog du chat noir

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Peut-on questionner sérieusement à propos du pouvoir ? Un fragment de Par-delà le bien et le mal commence ainsi : « S’il est vrai que de tous les temps, depuis qu’il
y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains (confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, Églises, États) et toujours un grand nombre d’hommes obéissant à un petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l’obéissance est ce qui a été le
mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que dans la règle chacun de nous possède en lui le besoin inné d’obéir, comme
une sorte de conscience formelle qui ordonne : “Tu feras ceci, sans discuter ; tu t’abstiendras de cela, sans discuter” ; bref, c’est un “tu feras”. »

essai politique publié en 2007 et rédigé par un « Comité invisible ». Le texte est suivi d’une « Mise au point », publiée en 2009. Le titre est un clin d’œil au livre de Giorgio Agamben, La Communauté qui vient : théorie de la singularité quelconque, publié en 1990.

Citoyennes et citoyens,
Ce n’est pas sans une certaine hésitation que je me
suis décidé à prendre pour sujet de cette conférence
la philosophie et l’idéal de l’Anarchie. Ceux qui sont persuadés que l’anarchie n’est qu’un
ramassis de visions sur l’avenir et qu’une poussée in- consciente vers la destruction de toute la civilisation actuelle, sont encore bien nombreux, et pour déblayer
le terrain des préjugés de notre éducation, il faudrait peut-être entrer dans des développements que l’on aborde difficilement dans une conférence. Il y a deux
ou trois années seulement, la grande presse parisienne ne soutenait-elle pas que la seule philosophie de l’anar- chiste c’est la destruction, son seul argument — la violence

WALLACE. Pas seulement ça monsieur Fage il faut
un sens de l’entreprise à partir de quoi les idées
qu’on peut avoir s’orientent d’une façon spécifique
[ … ] entre la Société et la nouvelle recrue ilfaut que
ce soit un peu comme un mariage d’amour
Michel Vinaver, La Demande d’emploi
On nous apprend que
les entreprises ont une âme,
ce qui est bien la nouvelle
la plus terrifiante du monde.
Gilles Deleuze, Pourparlers
L’Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d’oeufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pout attraper un lapin. Pourtant le voici suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui les surplus. Qui laboure le sol ? Nous ! Qui le féconde ? Notre fumier ! Et pourtant pas un parmi nous qui n’ait que sa peau pour tout bien.
François Claudius Koënigstein dit Ravachol, le « Rocambole de
l’anarchisme », est un ouvrier et militant anarchiste français, né le 14
octobre 1859 à Saint-Chamond. S’étant rendu coupable de plusieurs délits,
assassinats et attentats, il est guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison.
Pour ceux dont le je est mort, on ne peut rien faire, absolument rien. Mais on ne sait jamais si, chez un humain déterminé, le je est tout à fait mort, ou seulement inanimé. S’il n’est pas tout à fait mort, l’amour peut le ranimer comme par une piqûre, mais seulement l’amour tout à fait pur, sans la moindre trace de condescendance, car la moindre nuance de mépris précipite vers la mort.
 
Un livre sans auteur, tout de noir vêtu, avec titre en lettres blanches. Une épitaphe empruntée à Miles Davis, une quatrième de couverture mystérieuse et prophétique : « Nous vaincrons parce que nous sommes plus profonds. ». Un tableau apocalyptique et halluciné du monde entier, mais aussi des âmes, dont l’objectif semble de provoquer une peur panique. On entend souvent que notre époque est livrée au complotisme. Si cela est le cas, voici le livre qu’elle mérite. Mais comment ce Manifeste conspirationniste fonctionne-t-il ?
L’auteur a vécu la Révolution de 1917. Il y a activement participé. Et il désire en exposer et examiner, avec une parfaite objectivité ; les faits authentiques. Tel est son seul souci. S’il ne l’avait pas, il n’aurait jamais songé à écrire ce livre. La Révolution inconnue lève le voile sur une révolution qui va faire tomber le trône des tsars, renverser le gouvernement provisoire et la bourgeoisie montante, faire trembler le nouveau pouvoir prétendument révolutionnaire qui finira par la dompter et, en cela, la détruire ; mais une révolution pourtant remplie de secrets, de controverses, de zones obscures riches en enseignements.
L’auteur a vécu la Révolution de 1917. Il y a activement participé. Et il désire en exposer et examiner, avec une parfaite objectivité ; les faits authentiques. Tel est son seul souci. S’il ne l’avait pas, il n’aurait jamais songé à écrire ce livre. La Révolution inconnue lève le voile sur une révolution qui va faire tomber le trône des tsars, renverser le gouvernement provisoire et la bourgeoisie montante, faire trembler le nouveau pouvoir prétendument révolutionnaire qui finira par la dompter et, en cela, la détruire ; mais une révolution pourtant remplie de secrets, de controverses, de zones obscures riches en enseignements.
L’auteur a vécu la Révolution de 1917. Il y a activement participé. Et il désire en exposer et examiner, avec une parfaite objectivité ; les faits authentiques. Tel est son seul souci. S’il ne l’avait pas, il n’aurait jamais songé à écrire ce livre. La Révolution inconnue lève le voile sur une révolution qui va faire tomber le trône des tsars, renverser le gouvernement provisoire et la bourgeoisie montante, faire trembler le nouveau pouvoir prétendument révolutionnaire qui finira par la dompter et, en cela, la détruire ; mais une révolution pourtant remplie de secrets, de controverses, de zones obscures riches en enseignements.
Bob Black, né en 1951, est un théoricien américain de la paresse, qui peut être rattaché aux courants anarchiste et situationniste.
En 1980, il prononce ce réjouissant pamphlet, révisé et complété en 1985, publié en 1986 au sein d’une compilation de divers textes intitulée « The abolition of Work and other essays1 » et traduit depuis dans de nombreuses langues.
Bob Black nous y explique avec simplicité et éloquence en quoi le travail « est la source de toute misère, ou presque, dans ce monde ».
Il fait remarquer que
Le 6 mars 1836, il est arrêté, fait huit mois de prison, puis est placé en liberté surveillée à Pontoise. Le 12 mai 1839, de retour à Paris, il participe avec Barbès à l’insurrection qui s’empare du Palais de justice, échoue à prendre la Préfecture de police, et occupe un instant l’Hôtel de ville. On comptera 50 tués et 190 blessés. Après l’échec de l’insurrection, il reste caché cinq mois, mais il est arrêté le 14 octobre. Le 14 janvier 1840, il est condamné à mort. Sa peine étant commuée en prison perpétuelle, il est enfermé au Mont-Saint-Michel. En 1844, son état de santé lui vaut d’être transféré à la prison-hôpital de Tours, où il reste jusqu’en avril 1847.
« J’avais 17 ans lorsque j’ai appris à haïr cette société… » Ainsi Auguste Blanqui, à soixante-dix ans passés, débute-t-il le récit de son existence à un journaliste, Aurélien Marcadet, venu l’interroger dans sa prison en 1877, en vue d’un article. Républicain irréductible, viscéralement attaché à la liberté et adversaire tout aussi radical des bourgeois et des monarchistes, Blanqui fréquente les prisons françaises depuis des années : révolutionnaire intransigeant, il n’a cessé de prôner tout au long de sa vie l’insurrection violente, s’attirant par ses appels aux armes une longue suite de procès et d’emprisonnements. Difficile et abrupt, l’échange entre l’ombrageux Blanqui et Marcadet permet, entre souvenirs et flash-back, de parcourir rétrospectivement les grandes étapes du parcours politique et personnel de cet éternel révolté, à qui sa longue captivité a valu de se voir surnommer « l’Enfermé »
Pierre Kropotkine (1842-1921) proposait ici, exemples à l’appui, une conception du progrès dans la nature et la société fondée sur l’entraide et la sociabilité. Homme de son temps, il faisait certes preuve du même scientisme naïf que les savants qu’il pourfendait, mais il a le mérite d’avoir mis en lumière des comportements animaux fascinants et des réalités historiques et culturelles trop souvent oubliées.
À ceux pour qui la fin d’une civilisation n’est pas la fin du monde ;
À ceux qui voient l’insurrection comme une brèche, d’abord, dans le règne organisé de la bêtise, du mensonge et de la confusion ;
À ceux qui devinent, derrière l’épais brouillard de « la crise », un théâtre d’opérations, des manoeuvres, des stratégies – et donc la possibilité d’une contre-attaque ;
À ceux qui portent des coups ;
À ceux qui guettent le moment propice ;
À ceux qui cherchent des complices ;
À ceux qui désertent ;
À ceux qui tiennent bon ;
À ceux qui s’organisent ;
À ceux qui veulent construire une force révolutionnaire, révolutionnaire parce que sensible ;
Cette modeste contribution à l’intelligence de ce temps.
L’anarchisme suscite, depuis peu, un renouveau d’intérêt. Des ouvrages, des monographies lui sont
consacrés. Il n’est pas certain que cet effort livresque soit toujours vraiment efficace. Les traits de
l’anarchisme sont difficiles à cerner. Ses maîtres n’ont presque jamais condensé leur pensée en des traités
systématiques. Quand, à l’occasion, il en ont fait l’essai, ce n’a été qu’en de minces brochures de propagande
et de vulgarisation, où n’en affleurent que des bribes. De plus, il existe bien des sortes d’anarchismes. Et
nombre de variations dans la pensée de chacun des plus grands libertaires.
Malatesta fut chargé par la Commission de Correspondance de l’Union
Anarchiste Italienne (U.A.I.) de rédiger une « Déclaration de Principes »,
tâche qu’il accepta. Au congrès de Bologne de l’U.A.I. (1 au 4 juillet 1920),
le texte qu’il avait rédigé, Le Programme Anarchiste, fut entièrement
accepté par le congrès et publié à Milan la même année. Il faut noter qu’il
ne s’agit pas en 1920 d’un texte absolument original. En effet Malatesta
c’est inspiré d’un programme qu’il avait publié en 1899 à Paterson, aux
États Unis, dans différent numéros de La Question Sociale, texte qui fut
repris en brochure par le groupe « L’Avenir » à New London en 1903, puis de
nouveau en 1905 sous le titre de Notre programme.