Naissance d'un nouveau partenaire social "le syndicat Gilet Jaune"
Le Syndicat Gilet Jaune est une organisation syndicale qui a émergé dans le sillage du mouvement des Gilets jaunes en France. Son but est de prolonger et structurer la lutte populaire de manière indépendante et horizontale, en réponse aux revendications portées par le mouvement depuis 2018.
le Syndicat Gilet Jaune propose une forme de syndicalisme alternative, plus ouverte et directe, qui cherche à traduire les idéaux des Gilets jaunes dans une action sociale et politique durable. Il n’a pas encore la même influence que les syndicats traditionnels, mais il porte un message fort qui pourrait, à terme, redéfinir le rôle des syndicats dans les luttes sociales et démocratiques.
Voici ce que l’on peut dire sur le Syndicat Gilet Jaune, ses particularités et son rôle dans le paysage syndical français :
1. Origines et raisons de la création

– Dissociation avec les syndicats traditionnels : Le mouvement des Gilets jaunes s’est montré critique à l’égard des syndicats traditionnels, souvent perçus comme trop institutionnalisés ou éloignés des réalités de la base. Beaucoup de Gilets jaunes estimaient que ces syndicats n’étaient pas assez combatifs, et qu’ils se limitaient souvent à des négociations insuffisantes avec le pouvoir en place.
– Besoin de représenter les précaires et les indépendants : Les Gilets jaunes rassemblent des personnes issues de divers milieux, notamment des travailleurs précaires, des indépendants, des chômeurs, et des retraités, qui ne se sentaient pas représentés par les syndicats traditionnels. Le Syndicat Gilet Jaune vise donc à donner une voix à ces groupes laissés pour compte.
2. Organisation et mode de fonctionnement
-Structure horizontale : Contrairement aux syndicats traditionnels qui suivent souvent une organisation hiérarchisée, le Syndicat Gilet Jaune adopte un mode de fonctionnement horizontal, basé sur des principes d’autonomie et d’autogestion. Cette structure vise à éviter les divisions de pouvoir et à garantir que toutes les voix puissent être entendues et que les décisions soient collectives.
– Démocratie directe : Inspiré par la demande de RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) du mouvement des Gilets jaunes, le syndicat prône une démocratie directe où les membres ont un droit de décision sur les actions et orientations. Les assemblées générales jouent un rôle central pour décider des actions à mener et des orientations à suivre.
3. Objectifs et revendications principales
– Défense des droits sociaux et du pouvoir d’achat : Fidèle aux revendications de 2018, le Syndicat Gilet Jaune se bat pour de meilleures conditions de vie, une augmentation des salaires, des pensions, et des allocations, et une justice fiscale plus stricte pour lutter contre les inégalités.
– Justice fiscale et sociale : La réintroduction de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), la réduction des taxes qui pèsent lourdement sur les classes populaires, et des mesures pour contraindre les grandes entreprises à contribuer davantage sont des revendications fortes.
– Soutien aux mouvements sociaux et aux luttes anti-système : Le syndicat cherche également à coordonner des actions avec d’autres mouvements sociaux, partageant une critique de l’État et des institutions. Il soutient des luttes pour une transition écologique non punitive, la démocratie directe, et l’égalité des droits.
4. Actions et moyens de mobilisation
– Mobilisations de terrain : Le syndicat privilégie les actions directes et visibles, comme les manifestations, les blocages, les grèves générales, et les rassemblements de ronds-points qui rappellent l’esprit des Gilets jaunes.
– Alliances avec d’autres mouvements sociaux : Le Syndicat Gilet Jaune tente de fédérer ses actions avec d’autres organisations de travailleurs, de précaires et de collectifs citoyens. Il s’associe souvent avec des mouvements éco-sociaux pour mettre en avant des revendications communes, comme la lutte contre les grands projets inutiles et polluants.
– Sensibilisation en ligne et hors ligne : Utilisant les réseaux sociaux pour coordonner et diffuser ses actions, le syndicat garde un lien fort avec ses sympathisants, même hors des événements, et favorise la mise en place de collectifs locaux autonomes.
5. Défis et critiques rencontrés
– Reconnaissance institutionnelle : Le Syndicat Gilet Jaune est parfois critiqué pour son manque de reconnaissance et d’influence dans les instances syndicales officielles, ce qui complique parfois la mise en œuvre de ses actions et son accès aux négociations.
– Difficultés de coordination : La structure horizontale et la diversité des revendications rendent difficile la coordination au niveau national. Les actions peuvent être disparates, et le manque de centralisation rend parfois le syndicat moins visible.
– Méfiance de la part des syndicats traditionnels : Certains syndicats voient le Syndicat Gilet Jaune comme un concurrent ou un mouvement difficile à intégrer dans le paysage institutionnel, ce qui limite les possibilités de collaboration.
6. Impact et influence sur le mouvement social
– Redéfinition de la syndicalisation : Le Syndicat Gilet Jaune contribue à redéfinir ce que signifie être syndiqué en mettant de l’avant des formes de militantisme directes, décentralisées, et connectées aux besoins immédiats des travailleurs et des précaires.
– Inspirations pour d’autres mouvements : Sa forme de lutte a influencé d’autres mouvements et collectifs qui s’identifient à une action syndicale moins institutionnalisée. Le syndicat a popularisé la notion d’un syndicalisme plus horizontal et adaptable, ce qui pourrait impacter durablement les formes de lutte sociale en France.
– Renforcement des luttes contre les inégalités et pour une démocratie directe : En mettant au premier plan la justice sociale et la démocratie participative, le syndicat contribue à pousser d’autres organisations à intégrer ces revendications dans leurs actions, et relance la question d’une vraie démocratie directe dans les milieux militants.
Vers une prise de conscience durable ?
En somme, le mouvement des Gilets jaunes a permis de mettre en lumière des problèmes profonds de la société française et a poussé de nombreux citoyens à s’engager davantage.
Malgré les promesses non tenues et les nombreuses difficultés, l’esprit de révolte et de solidarité des Gilets jaunes continue d’influencer les mouvements sociaux et les réflexions sur un autre modèle de société, plus juste et plus participatif.
Le Syndicat Gilet Jaune (SGJ) est une organisation syndicale née du mouvement des Gilets jaunes, visant à prolonger les luttes sociales au sein d’une structure indépendante et horizontale.
Récemment, le SGJ s’est heurté à une opposition des centrales syndicales classiques et de la Commission « de la liberté d’expression » sur des questions de valeurs républicaines et d’expression.
Certaines centrales reprochent au SGJ ses méthodes directes et ses messages politiques jugés parfois extrêmes, qu’elles considèrent comme étant en marge du respect démocratique.
Ce débat s’inscrit dans une dynamique de contestation plus large où le SGJ continue d’inspirer des actions sociales « coups de poing » tout en revendiquant sa légitimité en tant que syndicat.
Sa communication, tournée vers des critiques des politiques gouvernementales, notamment en matière de santé et de liberté individuelle, attire l’attention et suscite des réactions variées parmi les acteurs syndicaux et politiques classiques, qui craignent une polarisation du discours syndical et des méthodes de revendication sociales plus radicales.