Un joyeux anniversaire ???
Un mouvement populaire et spontané naît en novembre 2018. Des citoyens ordinaires, souvent invisibles aux yeux des élites, investissent les ronds-points et les rues. Ils dénoncent une fiscalité injuste, la précarité et la dépossession des classes populaires et moyennes.
– Une révolte face aux structures de domination :
Derrière des revendications économiques, ce soulèvement porte en lui un refus des structures oppressives et des hiérarchies sociales qui façonnent la France contemporaine.
– Pourquoi cet anniversaire est-il significatif aujourd’hui ?:
Au-delà du bilan concret, la persistance des mêmes luttes et le constat des changements absents ou superficiels invitent à une critique radicale des institutions étatiques.
Les points forts que les Gilets Jaunes on mis en lumière
1. La fiscalité et les carburants : symbole de la domination d’État
– 2018 : Une taxe déconnectée de la réalité :
En 2018, la hausse des taxes sur les carburants est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les Gilets jaunes dénoncent l’absurdité d’un État qui, au nom de l’écologie, taxe les plus précaires sans toucher aux industries polluantes ni aux élites.
– 2024 : Où en est-on ? :
Bien que certaines taxes aient été suspendues ou ajustées, les hausses de prix et les taxes sur l’énergie persistent, sans autre effet que l’écrasement des ménages les plus précaires. L’État continue de maintenir une écologie punitive, tout en exonérant les multinationales.
– regard anarchiste :
Ces mesures révèlent comment l’État se sert de l’écologie (avec la complicité des opposants d’État) pour légitimer la pression fiscale sur les classes populaires, tout en préservant les intérêts des élites et en renforçant les grandes entreprises.
Sous couvert de lutte écologique, les taxes ciblent ceux qui ont peu, tandis que les industries polluantes et les privilégiés échappent aux contraintes.
Cette « transition verte » est une façade : elle perpétue un système de domination économique, où l’écologie sert de prétexte pour consolider le contrôle et détourner l’attention de solutions collectives et autogérées.
2. Le pouvoir d'achat et les salaires : promesses et réalités
– 2018 : Une révolte de la survie quotidienne :
La lutte des Gilets jaunes est d’abord celle des salaires insuffisants, des pensions gelées, de l’asphyxie financière dans une société de plus en plus coûteuse.
– 2024 : Les miettes offertes par le pouvoir :
Si le SMIC a légèrement augmenté et que des primes ont été ponctuellement distribuées, le coût de la vie n’a cessé de croître. La grande distribution, l’immobilier et l’État continuent d’aspirer les revenus du peuple.
– regard anarchiste :
En 2024, le pouvoir d’achat est une manifestation de la domination économique exercée par les élites et les institutions capitalistes.
Les hausses des prix, notamment des produits de première nécessité, renforcent l’asservissement des individus aux structures marchandes et à l’État.
Le pouvoir d’achat n’est pas une question de revenu ou de salaire, mais une dynamique d’aliénation : la société de consommation impose des besoins artificiels et limite l’autonomie des individus.
La solution réside dans l’autogestion, la réappropriation collective des moyens de production, la promotion de système d’entraide, qui affranchissent des logiques monétaires et marchandes.
Sortir d’une logique capitaliste et européiste pour revenir à des modes de production autogérés, collectifs et axés sur la solidarité.
3. L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et les inégalités fiscales : un écran de fumée ?
– 2018 : La suppression de l’ISF, un cadeau aux riches :
Le rétablissement de l’ISF est rapidement devenu un symbole pour les Gilets jaunes. La
suppression de cet impôt est perçue comme un privilège accordé aux plus riches.
– 2024 : Un impôt toujours absent, malgré les inégalités :
Si le gouvernement évoque une « taxe sur la fortune immobilière », l’ISF reste lettre morte, et les grands groupes échappent toujours à l’impôt par des mécanismes d’optimisation fiscale.
– regard anarchiste :
Cette mesure illustre l’incapacité de l’État à instaurer une véritable égalité fiscale, elle confirme sa complicité avec les élites possédantes.
L’impôt ne corrige pas l’injustice sociale : il maintient l’illusion d’une redistribution, tout en renforçant les inégalités de pouvoir et en légitimant la domination.
Le système fiscal n’est qu’un instrument de contrôle, permettant à l’État de se financer aux dépens des travailleurs, tandis que les riches échappent aux contraintes.
Seule l’autogestion, en dehors des structures étatiques et capitalistes, offre une perspective de justice véritable et d’émancipation collective.
Il est impératif pour notre survie de reprendre en main les outils de production, ainsi que le contrôle de la répartition des revenus qu’elle génère.
4. La démocratie directe et le RIC : une fausse écoute des citoyens ?
– 2018 : L’aspiration à la démocratie directe :
Avec le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC), les Gilets jaunes expriment leur soif de pouvoir reprendre en main les décisions politiques.
– 2024 : Le RIC, une idée étouffée :
L’idée du RIC a été enterrée, le pouvoir central ayant fermé la porte à toute forme de décision directe. Le peuple est ramené à sa place d’électeur passif dans une démocratie représentative déconnectée.
– regard anarchiste :
L’expérience des Gilets jaunes révèle l’incompatibilité entre démocratie directe et institutions étatiques, lesquelles demeurent rigides et dominatrices.
Ce mouvement a démontré que la vraie autonomie ne peut se trouver qu’à travers l’auto-organisation et le rejet des hiérarchies politiques et économiques qui maintiennent la soumission.
L’État et ses structures centralisées neutralisent toute tentative de pouvoir populaire réel.
Notre seul espoir de liberté réside dans notre capacité à reprendre les rênes des décisions vitales pour notre survie, dans un monde où l’hostilité capitaliste, couplée à la corruption politique, ne cesse de nous asservir à un système d’esclavage destiné à maximiser les profits de la finance.
5. Ruralité et services publics : les territoires toujours sacrifiés
– 2018 : Un appel à la justice territoriale :
Les Gilets jaunes, issus en grande partie des zones rurales et périurbaines, dénoncent la désertification de leurs régions, la fermeture des services publics, et l’abandon par l’État.
– 2024 : Peu de progrès :
Les territoires ruraux continuent de voir leurs services de proximité fermer, les investissements publics étant orientés vers les grandes métropoles et les projets d’infrastructures profitant aux grandes entreprises.
– regard anarchiste :
L’État et le capitalisme concentrent systématiquement les ressources dans les centres de pouvoir et de profit, délaissant volontairement les territoires jugés moins rentables ou destinés à être mis en faillite pour justifier de futures délocalisations.
Cet abandon n’est pas un accident, mais la conséquence logique d’un système où seules les zones perçues comme génératrices de richesse par les élites financières sont favorisées, tandis que les territoires à conquérir doivent d’abord être affaiblis pour faciliter leur rachat à moindre coût.
Les régions marginalisées restent ainsi sous-équipées et dépendantes, leur autonomie étouffée par des décisions centralisées.
Seule une organisation locale et autogérée, affranchie des logiques de profit et des institutions de pouvoir, pourrait répondre aux besoins réels des communautés oubliées et restaurer leur dignité.
Que reste t-il aujourd'hui des gilets jaunes
Malgré les nombreuses difficultés et la répression sans précédent, le mouvement des Gilets jaunes a eu plusieurs impacts positifs, à la fois immédiats et durables, qui ont marqué la société française.
1. Éveil des consciences et politisation de la population
Le mouvement des Gilets jaunes a permis à des milliers de citoyens de découvrir les rouages de l’économie, de la fiscalité et de la politique.
Des personnes souvent écartées des débats publics se sont informées, ont débattu et pris part activement aux discussions politiques et sociales.
Les revendications des Gilets jaunes, même si elles ont émergé en 2018, peuvent encore être analysées en 2024 comme une réponse aux problématiques profondes de la société, notamment l’injustice économique, la crise de la représentation politique et le sentiment d’abandon par les institutions.
Ces revendications s’inscrivent dans une critique de la centralisation du pouvoir, de l’exploitation économique, et de la marchandisation de la vie.
Ce mouvement a prouvé qu’une conscience collective pouvait émerger loin des institutions, rendant les individus acteurs de leur propre compréhension du pouvoir et des injustices sociales.
Les Gilets jaunes ont aussi stimulé la solidarité et l’entraide, surtout dans les petites communes, en créant des espaces d’échange où les préoccupations locales et sociales prenaient toute leur place.
Cette auto-organisation et cette prise de parole directe incarnent l’essence même d’une démocratie réelle, libérée des structures d’autorité et de domination. Dans cette dynamique, les citoyens ont démontré qu’ils pouvaient s’informer, se mobiliser et s’organiser en dehors des institutions officielles, sans hiérarchies ni leaders imposés.
Ce mouvement de solidarité active a rappelé la puissance des liens horizontaux et des actions collectives, ouvrant la voie à une société basée sur l’entraide, la justice sociale et l’autonomie des communautés, sans recours aux structures centralisées de l’État.
2. Mise en lumière des injustices sociales et territoriales
Le mouvement des Gilets jaunes a mis en évidence des réalités que les politiques et les médias tendent à ignorer : une précarité galopante, les difficultés croissantes des classes moyennes et populaires, ainsi qu’un profond sentiment d’abandon dans les zones rurales et périurbaines.
Cette mise en lumière a permis d’amplifier les voix de ceux que le système marginalise, exposant l’indifférence des pouvoirs publics face aux souffrances quotidiennes de millions de personnes.
En insistant sur la justice territoriale, les Gilets jaunes ont souligné l’importance de services publics accessibles et d’un soutien réel pour les zones délaissées par les logiques de rentabilité.
Pour nous anarchistes, ce mouvement révèle l’échec structurel de l’État, qui centralise richesses et ressources dans les grandes villes et les centres de profit, en sacrifiant les territoires moins rentables.
Au lieu de compter sur des institutions éloignées et sourdes, le mouvement a montré que la vraie réponse réside dans l’auto-organisation des communautés, qui peuvent se soutenir mutuellement sans les contraintes de la bureaucratie ou des intérêts économiques.
C’est cette solidarité locale et horizontale qui constitue le socle d’une véritable justice sociale, ancrée dans les besoins des individus et libérée des logiques de domination centrale.
3. Des avancées concrètes pour le pouvoir d'achat
Sous la pression des manifestations, le gouvernement a dû concéder quelques mesures pour le pouvoir d’achat : augmentation de la prime d’activité pour les travailleurs modestes, suspension temporaire de certaines taxes comme celle sur les carburants, et création d’une « prime exceptionnelle » exonérée d’impôts.
Ces mesures semblent répondre aux revendications, mais pour les anarchistes, elles ne sont qu’un pansement sur un système profondément injuste.
Elles illustrent la stratégie du pouvoir : calmer la contestation sans toucher aux racines de l’inégalité. Plutôt que de réformer un système qui concentre les richesses au profit des élites, l’État concède des aides limitées, soumises aux aléas des décisions politiques et patronales.
En offrant aux entreprises le pouvoir de distribuer des primes, il conforte leur emprise et évite toute redistribution structurelle.
Ces réformes ne sont que des manœuvres pour préserver la hiérarchie économique et le statu quo. Leur seul but est de maintenir l’illusion que l’État œuvre pour la redistribution, alors qu’en réalité, il est le principal artisan de la captation des richesses au profit des plus riches.
La vraie solution réside dans l’autogestion, où les travailleurs contrôlent directement leur production et répartition des richesses, sans dépendre de l’État ni des entreprises.
La lutte pour le pouvoir d’achat devient alors une lutte pour l’autonomie et la fin des rapports de domination.
4. Relance des débats sur la démocratie directe et participative
Le mouvement des Gilets jaunes a ravivé l’intérêt pour des formes de démocratie directe, telles que le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC).
Bien que cette demande n’ait pas abouti, elle a mis en avant le désir croissant de pouvoir décisionnel et d’autonomie citoyenne, désormais au cœur du débat public
Ce mouvement a aussi inspiré des collectivités locales et des mouvements citoyens à explorer des alternatives démocratiques, comme les assemblées citoyennes ou les consultations publiques, permettant aux habitants de s’exprimer sans filtre politique.
Cette dynamique prouve l’aspiration des individus à se libérer des structures étatiques et à s’organiser collectivement, sans délégation de pouvoir comme le préconisent les anarchistes.
Les tentatives de participation directe sont des pas vers une société où chacun peut prendre part aux décisions qui le concernent, sans intermédiaires ni hiérarchies.
Elles montrent que les citoyens peuvent exercer un contrôle direct et actif sur leurs conditions de vie, au lieu de compter sur des élus souvent déconnectés de leurs réalités (voire corrompus).
Dans cette optique, la démocratie directe devient un acte de résistance contre les institutions centralisées, renforçant les liens de solidarité et ouvrant la voie à une organisation sociale basée sur l’égalité, l’entraide et l’autonomie des communautés.
5. Solidarité et entraide au sein des communautés
Les ronds-points, occupés par les Gilets jaunes, ont rapidement dépassé leur rôle de simples lieux de protestation pour devenir des espaces d’entraide et de solidarité, où des personnes de tous horizons se sont retrouvées pour partager, discuter et se soutenir dans leurs difficultés communes.
Ces rassemblements ont permis de briser les barrières sociales et de créer des liens forts entre des individus qui, autrement, n’auraient peut-être jamais échangé.
Cette dynamique illustre parfaitement la force de l’organisation populaire et horizontale, indépendante des structures de pouvoir.
Les liens tissés sur les ronds-points se sont souvent prolongés bien après les manifestations, donnant naissance à des réseaux locaux de soutien, d’entraide et d’action collective. Ces réseaux incarnent une résistance durable et autogérée, où les citoyens prennent en main leurs conditions de vie sans attendre des solutions d’un État distant. En cultivant la solidarité et l’action directe, ces communautés locales montrent qu’une société comme décrite par les anarchistes fondée sur l’entraide est non seulement possible, mais puissante face aux difficultés.
Elles ouvrent la voie à une nouvelle forme d’organisation sociale, où la justice et la dignité sont garanties par des liens humains authentiques, et non par des institutions centralisées.
6. Sensibilisation accrue aux inégalités fiscales
Les débats autour de l’ISF et de la fiscalité révèlent une réalité profondément enracinée : l’inégalité est institutionnalisée. Les Gilets jaunes, par leurs revendications, ont exposé le fossé entre les élites fortunées et les travailleurs précaires, rappelant que la répartition des richesses reste injuste.
Loin d’une simple question de politique fiscale, c’est le fondement même du système qui est en jeu : un système où l’évasion fiscale et les privilèges accordés aux plus riches sont considérés comme normaux, protégés par ceux-là mêmes qui devraient veiller au bien commun.
Si l’ISF ne revient pas, ce n’est pas par nécessité, mais par choix politique au profit des puissants.
Face à cela, certains préconisent des réformes, mais n’est-il pas temps de repenser la société elle-même, au-delà de simples ajustements fiscaux ?
Un monde sans exploitation ni privilèges, où la richesse ne serait plus l’outil de domination de quelques-uns, mais un bien commun à partager équitablement.
7. Réexamen du rôle de la police et de la répression
Les violences policières en manifestation révèlent la vraie nature de l’État : maintenir l’ordre bourgeois et républicain au service d’un système inégalitaire, au mépris des droits et des libertés.
Chaque coup de matraque, chaque tir de grenade marque la frontière entre l’État et le peuple qu’il prétend protéger.
La répression brutale des mouvements sociaux a suscité une prise de conscience croissante.
De plus en plus de citoyens réalisent que la police n’est pas là pour les protéger, mais pour protéger l’ordre établi et écraser toute contestation.
Les associations de défense des droits humains voient leur soutien grandir, témoignant de ce réveil collectif face aux abus d’un système autoritaire.
Mais les débats politiques, souvent confinés à des promesses creuses de réforme, ne répondent pas à l’ampleur du problème.
Faut-il continuer de demander des comptes à une institution dont l’existence même repose sur la répression ?
Il est peut-être temps d’imaginer une société sans police, où la justice et la sécurité reposent sur la solidarité et la responsabilité collective, non sur la violence d’un État oppresseur.
8. Inspirations pour d’autres mouvements sociaux
Le mouvement des Gilets jaunes a prouvé qu’une révolte sans chefs ni cadres traditionnels peut ébranler les fondements d’un système injuste.
En s’organisant en dehors des syndicats et des partis, il a ouvert la voie à une mobilisation populaire authentique, libérée des contraintes bureaucratiques et des compromis institutionnels.
Partout en Europe, des citoyens s’en sont inspirés pour revendiquer leur droit à exister, à être entendus sans passer par les filtres de représentants déconnectés de la réalité.
Les actions spontanées, les rassemblements de rue, les occupations ont réinventé la lutte, permettant à chacun de prendre part aux décisions et de s’affirmer.
Cette autonomie retrouvée est une menace pour ceux qui, au sommet, préfèrent un peuple docile et contrôlé.
Plutôt qu’une énième réforme, le mouvement montre qu’il est possible de construire une société fondée sur la solidarité directe et la résistance collective, où le pouvoir est décentralisé et entre les mains de ceux qui créent la richesse : le peuple lui-même.
9. Déclenchement de réflexions sur un autre modèle de société
Le mouvement des Gilets jaunes a éveillé bien plus qu’une colère sociale : il a semé le doute sur les fondements mêmes de notre société. En dénonçant un système qui privilégie la croissance au détriment de la justice sociale et de l’écologie, ils ont ouvert des discussions sur des valeurs nouvelles.
Beaucoup ont commencé à remettre en question le rôle réel de l’État, qui se prétend protecteur mais ne sert souvent qu’à préserver les intérêts des puissants.
Dans cette effervescence, des initiatives locales ont vu le jour : circuits courts, projets d’autogestion, réseaux solidaires.
Ces actions montrent que d’autres modèles sont non seulement possibles, mais déjà en marche.
Plutôt que d’attendre des réformes d’en haut, les citoyens explorent des voies pour reprendre le contrôle de leurs vies, s’organisant pour répondre à leurs besoins sans intermédiaire.
En démontrant qu’une société plus solidaire et autonome peut exister, ces initiatives donnent un avant-goût d’un monde libéré des structures oppressives actuelles, où chacun participe directement à la construction d’un avenir commun.
10. Naissance d'un nouveau partenaire social "le syndicat Gilet Jaune"
Le Syndicat Gilet Jaune incarne une nouvelle forme de syndicalisme, né directement de la révolte populaire des Gilets jaunes.
Contrairement aux organisations syndicales traditionnelles, souvent perçues comme trop proches du pouvoir et déconnectées des luttes réelles, ce syndicat se veut radicalement indépendant et horizontal.
Son objectif est de structurer la mobilisation sans hiérarchies ni centralisation, permettant à chacun de s’engager sur un pied d’égalité.
En intégrant les revendications qui ont émergé depuis 2018, il refuse les compromis qui diluent les mouvements sociaux. Le Syndicat Gilet Jaune veut être la voix des travailleurs et des citoyens souvent oubliés, ceux pour qui l’État et les institutions classiques ne répondent plus.
Sa présence bouscule le paysage syndical français, en réaffirmant que la lutte n’a pas besoin de cadres rigides ni d’intermédiaires pour être efficace.
En posant la solidarité et l’action directe comme principes fondamentaux, il propose un syndicalisme d’un nouveau genre, ancré dans la contestation et tourné vers une société autogérée, où la justice sociale prime sur les intérêts des puissants.