Vers encore plus de déréglementation et aux frais des Européens.

Ukraine, Moldavie, Géorgie dans l’Union européenne?

Ces entrées  intéressent surtout les grandes entreprises, les multinationales et les élites économiques de l’UE qui souhaitent accéder à une main-d’œuvre bon marché et à des conditions favorables pour le capital. 

En intégrant ces pays, l’UE crée un vaste marché unique, où la libre circulation des travailleurs et des capitaux permet aux entreprises d’aller là où les coûts salariaux sont les plus bas, et donc de maximiser les profits au détriment des conditions de vie et de travail.

Les grandes entreprises et multinationales

   – Objectif : Réduire les coûts de production. En entrant dans l’UE, l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie offriraient une main-d’œuvre extrêmement bon marché comparée à celle des pays d’Europe de l’Ouest, voire même de l’Est (Bulgarie, Roumanie). Avec des salaires moyens probablement encore inférieurs à ceux de pays comme la Bulgarie ou la Roumanie, ces États deviendraient des lieux privilégiés pour des industries lourdes, des manufactures et des centres de sous-traitance

   – Pression à la baisse des salaires : En augmentant la taille du marché de main-d’œuvre bon marché en Europe, ces entreprises créent une concurrence accrue entre travailleurs, ce qui limite les hausses de salaires dans d’autres pays. Cela profite directement aux capitalistes en maintenant les salaires bas dans l’ensemble de l’UE.

 

Les élites économiques et politiques de l’UE

   – Expansion du marché unique : En intégrant de nouveaux pays, les institutions européennes et les élites politiques augmentent leur sphère d’influence et de contrôle, renforçant leur pouvoir économique et géopolitique. L’UE devient plus vaste et plus puissante, rivalisant avec d’autres grandes puissances mondiales. Ces élites profitent de cette influence accrue en promouvant des politiques libérales qui bénéficient aux investisseurs et grandes fortunes.

   – Stabilisation et sécurisation des frontières de l’UE : Intégrer des pays comme l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie serait aussi une façon pour l’UE d’étendre sa zone de contrôle économique et politique vers l’Est, limitant l’influence russe et protégeant les intérêts des élites européennes.

La finance et les banques européennes

   – Endettement et dépendance économique : Les pays candidats à l’UE doivent souvent s’endetter pour atteindre les critères de convergence économique de l’UE. Ces dettes profitent directement aux banques et aux institutions financières européennes qui accordent des prêts et génèrent des intérêts. Cela renforce la dépendance de ces pays envers les économies les plus riches de l’Union, créant un nouveau modèle d’exploitation économique.

   – Investissements étrangers directs (IDE) : Les investisseurs européens trouvent un nouvel espace pour placer des capitaux dans ces économies, souvent avec des allégements fiscaux. Ces investissements visent avant tout la rentabilité, sans prendre en compte les conséquences sociales sur les travailleurs locaux, souvent exposés à des conditions précaires et peu de protections.

Les gouvernements des pays à salaires bas déjà dans l’UE

   – Protection des bas salaires : Paradoxalement, les gouvernements de pays comme la Bulgarie, la Roumanie ou la Hongrie pourraient aussi bénéficier de cette dynamique. En intégrant des pays avec une main-d’œuvre encore moins chère, ils maintiennent leur attractivité relative pour les industries et conservent les emplois locaux, tout en repoussant vers les nouveaux entrants la pression de la compétitivité salariale.

Conclusion anarchiste :  

Pour les travailleurs, l’intégration de ces pays ne ferait qu’élargir une Europe des inégalités, où les grandes entreprises et les élites capitalistes utilisent les différences de salaires et de protections sociales pour réduire leurs coûts et maximiser leurs profits. Cette course à la réduction des coûts salariaux, favorisée par l’UE, accentue les disparités économiques et aggrave la précarité des travailleurs dans les pays déjà intégrés, y compris en France, en créant un cercle vicieux où les bas salaires et les conditions de travail difficiles deviennent la norme.

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