La gauche a t-elle gagné les élections ???

On a gagné !!!

Pour répondre à cette question analyse factuelle des résultats, d’un système démocratique en faillite.

Regardons les dernières élections dans l’ordre

Election européenne la grande mascarade

Occitanie : le RN en tête, Glucksmann deuxième....

Les résultats des élections européennes de 2024 en France laissent un goût amer, révélant un paysage politique dominé par la droite et l’extrême droite.

Alors que les résultats parlent d’eux-mêmes, ce triomphe de l’ultra-conservatisme est passé presque inaperçu, occulté par la décision autoritaire de dissolution prise par le chef de l’État, un “monarque” républicain qui s’arroge des pouvoirs de plus en plus étendus. 

Dans un contexte où les voix dissidentes sont étouffées, la montée en flèche de l’extrême droite révèle l’échec d’un système qui marginalise, qui oppresse, et qui divise.

Au lieu de remettre en question un système qui semble profiter aux plus puissants et laisse les autres se battre pour des miettes, les discussions sont détournées, la peur est utilisée pour renforcer le pouvoir et entretenir une division permanente. 

Pendant que le peuple est distrait par des décisions de dissolution et d’autres manœuvres de diversion, les véritables gagnants de ce jeu, les élites économiques et politiques, continuent de régner sans partage. 

Ces résultats ne sont pas un hasard, mais bien le symptôme d’une démocratie en décomposition, où le choix est une illusion et la liberté, un luxe.

Les électeurs de l’extrême droite en France expriment, pour une part, une forme de dissidence envers ce qu’ils perçoivent comme une élite méprisante et déconnectée.

Ils s’opposent non seulement aux dirigeants en place, mais aussi aux élites d’opposition, qu’elles soient de gauche ou du centre, qu’ils considèrent comme tout aussi responsables de la crise actuelle. Cette opposition découle d’un ressentiment profond envers un système politique et économique qui, selon eux, ne répond plus aux besoins et aux intérêts des citoyens ordinaires.

Nombre de ces électeurs de l’extrême droite expriment un rejet de la mondialisation, de l’Union européenne et des politiques néolibérales, qui profitent principalement aux grandes entreprises et aux intérêts des puissants.

Ils voient les élites comme des agents de ces politiques, cherchant davantage à défendre leurs propres privilèges qu’à répondre aux préoccupations de la population.

Pour ces électeurs, les partis de gauche et du centre sont perçus comme étant également complices, car ils semblent souvent plus préoccupés par des questions abstraites ou idéologiques que par les défis concrets de la vie quotidienne.

Pour les anarchistes, cette dissidence est la manifestation d’un besoin de rompre avec un système de plus en plus autoritaire et oligarchique.

Les anarchistes partagent en partie ce rejet des élites, mais là où ils se différencient de l’extrême droite, c’est dans leur analyse des causes :

Ils identifient la hiérarchie, le capitalisme, et l’État comme les racines du problème, et prônent l’autonomie et l’autogestion.

Ils avertissent cependant que l’extrême droite, bien qu’elle s’oppose aux élites, aspire souvent à instaurer de nouvelles hiérarchies, basées sur l’exclusion et l’autoritarisme.

Les deux mouvements, bien qu’ils expriment des sentiments anti-élites, divergent dans leurs visions de société : 

les anarchistes prônent la liberté et l’égalité pour tous, tandis que l’extrême droite tend à renforcer des structures hiérarchiques sous d’autres formes.

Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes.

La dissolution récente orchestrée par le président incarne un acte supplémentaire de mépris de la classe dirigeante envers la population, notamment envers les voix contestataires qui, de plus en plus nombreuses, rejettent le système en place.

En éliminant toute possibilité de débat autour des résultats électoraux et en focalisant l’attention sur une manœuvre politique, les dirigeants affichent leur volonté de bâillonner toute opposition qui ne cadre pas avec leur narrative.

Cette décision, loin de n’être qu’un simple coup politique, reflète une tendance autoritaire où l’État cherche à restreindre la liberté d’expression et à maintenir un contrôle strict sur le discours public.

Ce mépris se ressent non seulement dans les actions du président, qui a pris la décision de manière unilatérale, mais aussi dans l’attitude des oppositions partisanes.

Qu’elles soient de gauche, du centre ou même des partis traditionnels de droite, elles ont largement ignoré le vote contestataire, préférant détourner le débat.

Plutôt que de se pencher sur la colère et les revendications exprimées par une part significative de l’électorat – notamment ceux qui se tournent vers l’extrême droite pour manifester leur rejet d’un système oligarchique –, ces partis se montrent indifférents.

Ils choisissent d’ignorer cette frange de la population en colère, l’accusant implicitement de démagogie, et renforcent ainsi un fossé de plus en plus grand entre le peuple et les élites.

Ce silence et ce détournement de la part des élites en place, mais aussi des élites d’opposants officiels, ne sont qu’une autre preuve que l’État et les institutions sont conçus pour maintenir leur propre pouvoir, et non pour servir le bien commun.

Plutôt que de considérer sérieusement les causes profondes de cette montée de la dissidence, qu’elle soit d’extrême droite ou d’ailleurs, les dirigeants préfèrent détourner le regard, enfermant ainsi la société dans un cercle vicieux d’exclusion, de division, et de répression.

Virage à droite les électeurs confirment

Le premier tour des élections législatives semble destiné à confirmer la tendance vers la droite, voire l’extrême droite, dans l’expression politique française. En dépit d’un appel désespéré de la gauche pour un front républicain, la polarisation et la désillusion envers les élites ne font qu’accentuer le fossé entre les dirigeants et une partie de l’électorat.

 Cette campagne pour un front républicain, bien que symbolique, ne trouve que peu d’écho parmi les électeurs qui, désabusés, voient dans ces alliances temporaires et tactiques une preuve supplémentaire du manque de cohérence et d’authenticité de l’establishment politique.

Pour beaucoup, ce premier tour sera l’occasion de renouveler leur rejet des élites en place. Lassés des promesses non tenues et du manque de représentation des classes populaires, une part importante de l’électorat va une nouvelle fois exprimer sa colère dans les urnes.

Et cette fois-ci, c’est le Rassemblement National (RN) qui en bénéficiera. Sa montée en tête des votes ne sera pas tant l’expression d’une adhésion à ses valeurs, mais bien davantage le reflet d’un rejet généralisé d’un système perçu comme oligarchique et déconnecté de la réalité des citoyens ordinaires. 

Cette montée du RN, vue par certains comme une alternative au système en place, n’est en réalité qu’un symptôme du malaise profond. 

Ce résultat ne résout rien : il replace simplement une nouvelle élite en tête, une élite qui pourrait se montrer encore plus autoritaire. 

Le RN, bien que prétendant incarner le peuple, reste fidèle à des valeurs hiérarchiques, nationalistes et souvent xénophobes, qui perpétuent d’autres formes d’oppression.

En ignorant cette dimension, beaucoup d’électeurs s’engagent dans une voie qui ne fait que renforcer les structures de pouvoir contre lesquelles ils se révoltent. 

Pour nous la solution, ne réside pas dans un nouveau leader ou un nouveau parti, mais dans une réinvention totale de la société.

Appelons à dépasser les illusions de représentations politiques pour construire des alternatives basées sur l’autonomie, la solidarité et l’autogestion. Sans une remise en cause profonde du système lui-même, toute tentative de changement ne fera que remplacer une oppression par une autre.

A vos barrages, prêt, partez...

Le deuxième tour des élections législatives, loin d’apaiser les tensions, va cristalliser un sentiment de mépris et de trahison dans une grande partie de l’électorat, en particulier chez les sympathisants du Rassemblement National.  En effet, les élites de gauche et les membres du pouvoir en place vont se partager les postes stratégiques, consolidant ainsi un régime autoritaire où les véritables aspirations des électeurs sont étouffées.

Pour beaucoup, cette situation sera la preuve ultime que le système ne cherche pas à représenter le peuple, mais bien à préserver une hiérarchie d’élites qui se passent les commandes les unes aux autres, au mépris de la volonté populaire.

Les postes de direction au sein de l’Assemblée nationale seront attribués de manière à minimiser l’influence du RN, réduisant les représentants de ce parti à une quasi-impotence politique.

Pour les électeurs qui se sont tournés massivement vers le RN, cet acte ne fera que renforcer leur conviction que la démocratie représentative en France est une mascarade, un jeu de rôles où les élites, qu’elles soient de gauche ou du centre, ne permettent à personne d’autre d’avoir un vrai pouvoir.

Ils verront dans la nomination du gouvernement, qui ignore ostensiblement le vote populaire, un signe clair d’un pouvoir abusif et déconnecté, sourd aux appels à un changement radical.

Face à ce scénario, il est prévisible que la frustration et le ressentiment s’intensifient, poussant certains vers des formes de contestation encore plus radicales. Beaucoup de ceux qui se sont tournés vers le RN le feront désormais par simple opposition à un système qui les trahit à chaque élection.

D’autres, épuisés par la politique traditionnelle, pourraient commencer à regarder au-delà des urnes et à chercher des moyens d’action en dehors des structures de l’État.

Pour les anarchistes, cette situation offre une opportunité : celle de proposer des alternatives qui dépassent le cadre d’un pouvoir autoritaire et de mettre en avant des solutions basées sur l’autogestion et l’entraide.

En refusant de dialoguer avec les dissidents et en marginalisant de manière quasi systématique toute voix discordante, le gouvernement risque d’accroître l’instabilité sociale.

Au lieu de répondre aux aspirations d’une population en colère, il étouffe le mécontentement et renforce la fracture sociale. Ce mépris de la part des élites, qu’elles soient de gauche, du centre ou du pouvoir en place, fait le lit d’un avenir incertain, où le peuple, privé d’expression véritable, pourrait bien finir par rejeter en bloc les institutions traditionnelles.

Une telle situation pourrait marquer le début d’un basculement où les citoyens, dégoûtés de la politique officielle, chercheraient des moyens de reprendre le contrôle de leurs vies, non plus par les urnes, mais par l’action directe et la réappropriation collective de leurs espaces de vie.

La république c'est moi !!!!!

Pour répondre à la question initiale .

“La gauche a-t-elle vraiment gagné ces élections ?” 

il apparaît clairement que la réponse est complexe. Le gouvernement, bien qu’il soit orienté à droite, a tout de même réussi à écarter l’extrême droite des postes clés de l’Assemblée.

 Cependant, loin de décourager les électeurs du Rassemblement National, cette exclusion les a encore plus galvanisés. Leur influence grandit et ils se tiennent prêts à jouer les trouble-fêtes, les mains presque posées sur le levier d’éjection de ce gouvernement en place.

Les alliances politiques, censées incarner un “front républicain”, n’ont fait que renforcer le sentiment de mépris de la part des élites.

Les partis traditionnels semblent plus préoccupés par la préservation de leurs privilèges et de leurs postes que par les véritables préoccupations de la population. Au lieu d’offrir une vision alternative et de se rapprocher du peuple, ces alliances n’ont servi qu’à enfoncer davantage le clou d’une fracture entre le peuple et les dirigeants.

Certains sièges ont certes été gagnés par la gauche, mais cela reste insuffisant. Plus que jamais, les ouvriers et les classes populaires se détournent de la gauche pour rejoindre les rangs d’une contestation nationaliste, estimant que le Rassemblement National, avec son discours plus social, est désormais plus à même de représenter leurs intérêts.

Ce basculement témoigne d’une profonde désillusion : le mépris des élites en place pousse chaque jour davantage les électeurs vers une alternative qu’ils perçoivent comme plus proche de leurs besoins.

Il est crucial de rappeler que cette alternative n’offre qu’une autre forme de pouvoir et de contrôle, et que la véritable émancipation réside dans la capacité des individus à créer des espaces d’autonomie, libérés de toute hiérarchie.

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