Quand l’Etat gère le citoyen se terre

Tant que nous serons dans l’attente d’un quelconque geste de l’État en faveur des citoyens, nous aurons perdu par avance.

L’anarchie et l’État ne sont pas compatibles.

On ne peut fonder une société sur une structure verticale qui impose à une majorité son point de vue minoritaire sur la conduite d’une société et ne lui demande finalement que de participer seulement au choix de ceux qui vont organiser la manière de les exploiter. 

Loin d’être un garant du bien commun, l’État n’est qu’un instrument de domination au service des élites économiques et politiques.

Un Capitalisme pleurnichard

Bernard Arnault, milliardaire en chef d’un monde gangrené par l’accumulation sans limites, ose verser des larmes devant les caméras des médias dévoués au pouvoir.

Il se plaint que les États-Unis offrent un terrain plus propice aux capitalistes que la France. Et, sans surprise, cette même presse aux ordres relaie ses jérémiades comme s’il était une victime.

Le discours dominant voudrait nous faire croire que ce « bienfaiteur », qui « offre du travail » à des milliers de salariés, mérite encore plus d’avantages.

Que l’État, déjà trop généreux avec lui, devrait redoubler d’efforts pour le retenir.

Ne soyons pas dupes : ces milliardaires n’en n’ont jamais assez. Ils pillent déjà la force de travail des ouvriers pour amasser des profits astronomiques, mais ils veulent aussi être exonérés de toute contribution à la collectivité.

La fiscalité ? Une injustice, selon eux, car elle freine leur enrichissement personnel.

On entend alors des journalistes serviles répéter en boucle :

« Combien d’emplois créent ceux qui critiquent ?« , « Cet homme paie déjà des milliards d’impôts en France ! » Mais jamais un ne posera les vraies questions 

Quel effort fournit-il pour ces impôts ?

Quelle pénibilité endure-t-il pour son capital ?

Comment a-t-il acquis ses outils de production, et à quel prix humain ?

Avec quelles complicités politiques et bancaires ?

L’anarchisme répond sans équivoque : l’outil de production appartient à celles et ceux qui le font vivre. Pas à une caste de parasites actionnaires, dont le seul « mérite » est d’avoir accumulé du capital sur le dos des travailleurs, avec la complaisance d’un système financier corrompu.

Un homme gras avec un costumes fumes un cigare, il représente le capitalisme opulent

La propriété capitaliste de ces outils cesse dès que les travailleurs en reprennent le contrôle. Et il leur revient de décider comment organiser la production et redistribuer les richesses.

L’autogestion s’impose comme la seule alternative viable à ce système de spoliation. Plus de financiers ni de technocrates dictant les lois de l’exploitation.

Aux producteurs de fixer leurs conditions, de déterminer les salaires et l’usage des bénéfices. Le véritable travail appartient à celles et ceux qui le font, pas à ceux qui capitalisent sur leur sueur.

Alors qu’Arnault et ses semblables pleurent sur leurs privilèges menacés, les exploités n’ont qu’une seule réponse à donner : qu’ils disparaissent avec leur monde moribond.

L’avenir appartient à ceux qui produisent, pas à ceux qui pillent

Des représentants Hors sol

Il en va de même pour tous les organes de l’État, qui ne sont en réalité que des outils de contrôle aux mains des partis, des lobbys et des intérêts capitalistes. La représentation actuelle n’a de démocratique que le nom.

Le pantin n°1

Le président de la République, figure imposée d’une mascarade électorale répétitive, incarne à merveille le rôle du pantin n°1. 

Il se présente comme le chef de la nation, mais qui dirige réellement ? 

Lorsque Macron vend des entreprises publiques, il ne consulte pas le peuple, car le peuple n’est pour lui qu’un obstacle à ses ambitions.

Loin de servir les citoyens, il sert ceux qui l’ont porté au pouvoir : les grands groupes financiers, les multinationales, les banques d’affaires. Son passé de banquier chez Rothschild en est la preuve évidente : avant d’endosser le costume présidentiel, il facilitait déjà des transactions massives au bénéfice des puissants, comme l’accord de 9 milliards entre Nestlé et Pfizer.

Tout est question d’intérêts. Alors, quand l’industrie pharmaceutique (Pfizer en tête) engrange des milliards sur le dos d’une crise sanitaire, avec l’agrément de ce même Macron, doit-on y voir un hasard ou une continuité logique ?

L’État, loin d’être un arbitre impartial, est un outil entre les mains des dominants. 

Ils l’utilisent pour museler les contestations, exclure les voix dissidentes et assurer que la machine tourne toujours en leur faveur. 

Celui qui ose dénoncer cette supercherie est rapidement catalogué comme dangereux, complotiste ou irrationnel.

Pendant ce temps, les plus précaires sont méprisés, réduits à des formules cyniques : « ceux qui ne sont rien ». 

Ces mots révèlent la véritable nature du pouvoir : une élite éloignée du peuple, convaincue de sa supériorité, et prête à piétiner ceux qui refusent de se soumettre. 

Mais ce système n’existe que parce que nous le tolérons. Il repose sur notre acceptation passive, sur notre illusion que voter une fois tous les cinq ans suffit à déterminer notre destin. 

Il est temps de briser les fils qui nous retiennent et de renverser la marionnette avec son maître. 

Car un président n’est pas un chef, il est un exécutant. Et tant que nous laissons les puissants choisir l’exécutant, nous restons esclaves d’un système qui nous étouffe.

Les vautours de la république

Et que dire des autres représentants de l’État ? 

Ils ne valent pas mieux que leur chef d’orchestre. Ces élus, issus d’une bourgeoisie avide de pouvoir, ne cherchent qu’à s’accaparer la capacité de décider à la place des citoyens. 

Ils prétendent parler au nom du peuple, alors qu’au mieux, ils ne représentent que 15 % de celui-ci.

Mais le plus important n’est-il pas la perception de la vie du citoyen de ces élites bourgeoises qui vivent hors des réalités quotidiennes de la majorité ? 

Si nos élus étaient au salaire médian, s’ils étaient soumis à des contraintes telles que se trouver un logement, payer celui-ci avec leur salaire, gérer les contraintes du quotidien, l’intendance, l’organisation des tâches ménagères, les déplacements et les tracas que cela génère, un quotidien normal, avec les mêmes conditions salariales que celles qui sont tolérées pour les citoyens dont ils se font les porte-parole… 

Si l’on supprimait tous les avantages qui leur permettent de vivre comme des nobliaux, leurs décisions à l’Assemblée seraient-elles les mêmes ?

Trop facile de prendre des décisions qui n’impactent en rien leur quotidien ou celui de leurs proches. Trop facile d’arriver dans les quartiers en étant salué et entouré comme des stars avec système de sécurité et fans dans la rue, là où le citoyen de base passe en baissant la tête dans la plus grande des solitudes en route vers son labeur quotidien.

Une fois installés, ces parasites n’ont qu’un seul objectif : satisfaire les intérêts immédiats de leur cercle d’influence, quitte à piétiner le reste de la population.

Les décisions qui concernent la vie quotidienne, le fonctionnement des quartiers, des villes et des régions ne peuvent être prises que par ceux qui y vivent et les font fonctionner. Ce pouvoir ne peut être confié à une caste de bureaucrates et de politiciens déconnectés des réalités.

Prenons un exemple concret : la réforme des retraites. Pensez-vous que les députés l’auraient adoptée aussi facilement s’ils étaient eux-mêmes au salaire minimum, soumis aux mêmes conditions de travail que le reste de la population ?

Si ces représentants partageaient réellement les conditions de vie des citoyens, alors le SMIC serait bien plus élevé, les aides publiques mieux réparties, et les engagements militaires plus mesurés.

Mais non, ils légifèrent en hauteur, à l’abri des conséquences de leurs décisions.



A bas l'état

Alors non, n’attendons rien de l’État et de ses représentants. Ils ne feront jamais rien pour nous, car leur seul but est de préserver leur position dominante. 

Préférons une société où chacun participe activement aux décisions, où les mandataires sont tirés au sort pour des mandats courts, précis et révocables à tout moment.

Une société où nul ne peut s’accaparer le pouvoir, où la gestion collective prime sur la domination d’une minorité.

Ne laissons pas une classe bourgeoise, élitiste et parasite décider à notre place.

Reprenons en main nos vies, notre production et notre destin.

L’anarchie n’est pas le chaos, c’est l’ordre sans le pouvoir.

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